10 juin 2021

Le principe des quatre yeux… est-il vraiment nécessaire ?


La traduction est un métier. Un métier pour lequel vous recevez une formation dans une école ou une université et dans lequel vous vous améliorez constamment par la pratique. Mais même le traducteur le plus qualifié et le plus expérimenté commet parfois une erreur.

Dans le milieu de la traduction, il est de mise de vérifier minutieusement la première version d’une traduction. Déjà pendant leurs études, les étudiants en traduction apprennent que la meilleure attitude à adopter consiste à relire leur travail après une pause ou une bonne nuit de sommeil, avec un regard neuf. Vous voulez parier que lors de la deuxième lecture, il y aura encore certaines choses à ajuster ? Mettre en conformité ce terme ou cette abréviation avec l’usage qui en est fait plus loin dans le texte. Reformuler avec un peu plus de fluidité cette phrase un peu lourde. Et oups,… une coquille a échappé au correcteur automatique d’orthographe et de grammaire.

Ces bonnes pratiques de révision peuvent s’effectuer sous pression dans la réalité quotidienne du traducteur : parce que l’échéance approche — et que la prochaine mission se profile déjà. Bien que la plupart des clients demandent aux traducteurs de vérifier leur propre travail, une révision plus approfondie est souvent confiée à un second traducteur. Ce réviseur compare la traduction avec le texte source, évalue si le contenu est correctement restitué dans la langue cible et si tout est correct sur le plan linguistique et stylistique. Le réviseur vérifie également si le traducteur a respecté les directives et les préférences terminologiques définies par le client.

La norme internationale pour les services de traduction, la norme ISO 17100, impose une révision indépendante par un second traducteur. Une méthode de travail conforme à cette norme est appliquée aux traductions destinées à un large public et dont la qualité doit être optimale. Une erreur de traduction sur un emballage ou dans une brochure imprimée n’est en effet pas facile à rectifier. Il est donc primordial de vérifier soigneusement une traduction avant de la soumettre au client.

Notre propre expérience de la révision ? Avant même que Translavic ne soit certifiée ISO 17100, nous faisions systématiquement appel à un traducteur et à un réviseur. Une bonne interaction entre ceux-ci produit en effet les meilleurs résultats, et les traducteurs professionnels s’accommodent généralement fort bien du retour d’information de leurs pairs. Ils apprennent des commentaires de leurs collègues et acquièrent une meilleure perception des choses à faire et à ne pas faire pour chaque client et chaque type de texte. Les bons réviseurs sont capables de formuler des critiques constructives et de conseiller à leurs collègues traducteurs les ouvrages de référence utiles.

En ce qui nous concerne, ces quatre yeux sont une nécessité et non un luxe. Du moins, pour la plupart des types de texte. Il peut arriver qu’un client demande une traduction qui ne doive pas être parfaite, parce que destinée à un usage interne et non à être publiée. Dans ce cas, un traducteur unique qui vérifie son propre travail peut être suffisant. La combinaison d’une traduction automatique et d’une révision ultérieure par un post-éditeur humain peut également être une option appropriée, en fonction du type de texte, de sa taille, de la combinaison linguistique et du niveau de qualité requis.

Vous souhaitez en savoir plus ? Consultez nos pages sur la révision et sur nos autres services.